Lorsqu’éclate la Première guerre mondiale, Nissim est âgé de vingt-deux ans.
De nationalité française – il est le premier Camondo à être né sur le sol français –, il est mobilisé le 1er août 1914 et met un point d’honneur à intégrer l’armée, à la fois en tant que patriote, mais aussi en tant que Juif. Au cours de cette période troublée, le jeune homme entretiendra avec son père et sa sœur Béatrice une relation épistolaire quasi-quotidienne. Riches de descriptions imagées précises, ces lettres permettent à sa famille de suivre au jour le jour les événements auxquels il participe.
L’année suivant le début du conflit, Nissim est promu sous-lieutenant et demande son intégration dans l’aviation en tant qu’observateur et début 1916, il est affecté à l’escadrille MF33. En juillet de la même année, il passe et obtient son brevet de pilote. Malheureusement, au cours d’une mission de reconnaissance en Lorraine, en septembre 1917, des tirs ennemis touchent son appareil, qui s’écrase au sol.
La mort de Nissim sera un véritable drame pour Béatrice, ainsi que pour Moïse. Se retirant peu à peu de la vie publique et du monde des affaires – après la perte de son unique fils, à quoi bon poursuivre ? –, Moïse, désormais le dernier Camondo, est déterminé à honorer la mémoire du défunt, tombé pour la France, et à immortaliser son nom. Aussi décide-t-il qu’à sa mort, l’intégralité de sa collection, qu’il continuera d’enrichir jusqu’à la fin de sa vie, ainsi que son hôtel du 63 rue Monceau, seraient légués à l’Etat français.
La guerre terminée, Béatrice épouse Léon Reinach, un musicien, de qui elle aura deux enfants, Fanny, née en 1920, et Bertrand, trois ans plus tard. Avec l’arrivée du nouveau-né, la famille Reinach quitte l’hôtel de la rue Monceau pour s’installer à Neuilly, en région parisienne.
L’année 1935 sera à nouveau marquée par le deuil, celui de Moïse, qui s’éteint à l’âge de soixante-quinze ans. Béatrice mettra un point d’honneur à faire appliquer les dernières volontés de son père quant au legs de sa collection aux Arts Décoratifs. Avec ce don, Moïse de Camondo aura contribué de manière significative, à l’instar de cousin Isaac, à l’enrichissement du Patrimoine culturel de la France.
Béatrice possède également quelques œuvres de grande valeur, parmi lesquelles une Petite fille au ruban bleu de Renoir, qui sera exposée au musée de l’Orangerie en 1933 ainsi qu’à la galerie Bernheim-Jeune en 1938. Ce tableau n’est autre qu’un portrait de sa mère, Irène Cahen d’Anvers, que cette dernière lui a offert. Spolié par les nazis en juillet 1941, ce tableau fera partie d’un lot qu’Hermann Goering a exigé en vue d’un échange contre d’autres œuvres. A l’été 1946, Irène le retrouvera dans une exposition consacrée aux chefs-d’œuvre français retrouvés en Allemagne. Il est aujourd’hui exposé à la fondation Bührle, à Zurich.
Au début de l’année 1942, Béatrice, récemment séparée de Léon Reinach, se convertit au catholicisme, et est baptisée chez les bénédictines de Vanves. Léon Reinach, qui a obtenu la garde de son fils Bertrand – Fanny étant restée avec sa mère à Neuilly –, décide de fuir la zone occupée et se réfugie à Pau.
La fin de l’année 1942 s’avèrera également être la fin d’un monde. Béatrice et Fanny sont arrêtées à Neuilly le 5 décembre, et une semaine plus tard, ce sera au tour de Léon et de Bertrand, trahis par leur passeur au moment de leur passage en Espagne. Internés à Drancy, Léon, Fanny et Bertrand sont déportés à Auschwitz le 20 novembre 1943 avec 1.200 autres Juifs, et Béatrice le 7 mars 1944. Aucun d’entre eux ne reviendra.
De cette illustre lignée, souvent appelée « les Rothschild de l’Orient », il ne reste plus aujourd’hui que l’hôtel et la collection de la rue Monceau. Fermée pendant toute la durée de la guerre, ce qui a permis de la préserver du pillage, cette demeure si chère aux yeux de Moïse a pu rouvrir avec l’intégralité de sa collection.
La championne des vaches israéliennes a produit en 2018 16 769 litres par an.
Les synagogues sont décorées de fleurs, souvent de roses
On étudie la Torah toute la nuit, c’est le Tikkun de Shavouot
A Jérusalem, après la nuit d’étude, les Juifs vont au Kotel, au Mur
La pentecôte chrétienne est célébré 50 jours après Pâques
Le mot Pentecôte veut dire en grec cinquantième
C’est une coutume de s’asperger d‘eau le jour de Shavouot
A.D. Gordon, l’un des penseurs les plus importants du sionisme est né le jour de Shavouot et a donné son nom à l’école où allait Anaël
A Shavouot, de nombreuses nuits d’étude sont organisées dans les synagogues, les théâtres notamment au Tsavta à Tel Aviv, chez des particuliers.
On appelle aussi cette fête comme les deux autres fêtes de pèlerinage : Atseret, assemblée
En moyenne, les Israéliens ont consommé 179 litres de lait par personne (en lait, en yaourts et en fromages)
Cette fête agricole est très marquée dans les kibboutzim
C’est la coutume de s’habiller en blanc
Dans les jardins d’enfants en Israël, les enfants sont habillés de blanc, et portent une couronne de fleurs
Des activités pour toute la famille auront lieu à la Tahana
L’histoire de Boaz, Ruth et Noémi a inspiré de nombreux peintres : Jordaens, Rembrandt, Millet, Chagall
Agnès Varda a réalisé un film que j’adore : Les glaneurs et la glaneuse
Entre Pessah et Shavouot, on ne se marie pas sauf le jour de Lag Ba’Omer 48. Dans certaines communautés, on lit une Ketouba, un contrat de mariage entre Dieu et Israël 49. Au lendemain de Shavouot s’ouvre la saison des mariages
50. Victor Hugo, dans son poème Boaz endormi écritImmobile, ouvrant l’œil à moitié sous ses voiles,
Brad Pitt stars in WWII Drama “Inglorious Basterds”Pictured: g ñ Til Schweiger, Picture by: Weinstein Co/Splash News, photodesk@splashnews.com
Loin des “Inglourious Basterds” vengeurs imaginés par Quentin Tarantino, ces hommes ont joué un rôle essentiel dans la réussite du Débarquement.
“Ce seront des guerriers inconnus, en quantité inconnue. Alors, puisque le symbole algébrique de l’inconnu est X, appelons-les X-Troop.” Il ne s’agit pas du prologue d’une bande dessinée Marvel, mais de la raison choisie en 1942 par Winston Churchill pour baptiser un commando pas comme les autres, selon l’écrivain Ian Dear, auteur d’un livre référence sur cette unité. Dans ses rangs, des Allemands, des Autrichiens, ou encore des Tchécoslovaques, tous juifs et rêvant de prendre leur revanche sur le régime nazi qui les a forcés à fuir leurs pays. Mais oubliez tout de suite l’ultra-violence des Inglourious Basterds de Quentin Tarantino. Les missions de la “Troupe X” furent beaucoup plus discrètes et surtout secrètes. A l’occasion des cérémonies du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie, franceinfo vous propose de découvrir cette unité, l’une des plus mystérieuses de la Seconde Guerre mondiale.
C’est en 1942 que l’état-major britannique décide de monter un commando composé de ces réfugiés. Tous avaient pour la plupart rejoint le Royaume-Uni juste avant la guerre, fuyant le régime nazi. Jusqu’à présent, ces “King’s Own Loyal Enemy Aliens” (“Les ennemis étrangers loyaux du roi”), comme ils se surnommaient, n’étaient pas destinés à combattre, en raison des risques d’espionnage qu’ils représentaient. Ils étaient affectés dans un premier temps au Royal Pioneer Corps, les troupes du génie. Mais leurs connaissances linguistiques et leur motivation furent rapidement exploitées par les Alliés.
Faire payer les Nazis était une motivation omniprésente… Notre commando juif était l’antithèse même des allégations d’agneaux qu’on emmène à l’abattoir.
George Lanecommando de la X-Troop
Placée sous le commandement de Bryan Hilton-Jones, la centaine d’hommes sélectionnés dans le plus grand secret s’entraîne à Aberdyfi, au pays de Galles, et à Achnacarry, en Ecosse, rapporte la BBC. “Aucun d’entre eux n’avait réellement la moindre idée de la raison pour laquelle ils y avaient été envoyés. La plupart avaient déjà participé à des exercices de parachute et à des entraînements spéciaux, mais ignoraient lamentablement l’exercice élémentaire et l’entraînement aux armes”, reconnaîtra leur chef après-guerre. En plus de leur entraînement intensif, tous doivent changer de nom, pour cacher leurs origines et protéger leurs familles en cas de capture. Franck devient Franklyn ; Nathan est désormais Norton ; Stein s’appelle Spencer, note le Daily Mail.
George Lane, de son vrai nom Dyuri Lanyi, est sans doute le commando le plus célèbre de cette troupe. Au cours de la deuxième semaine de mai 1944, il est chargé de débarquer de nuit sur les côtes françaises pour rapporter des photographies d’un nouveau type de mines installéessur les plages françaises, une innovation qui inquiète énormément le commandement à quelques semaines du Jour J.
Par une nuit sans lune et sous une pluie battante, il embarque sur une vedette rapide avec trois autres camarades, puis rejoint en canot pneumatique noir la plage de Ault (Somme). Jusque-là, tout va bien. Mais au moment de prendre en photo la fameuse mine, son appareil infrarouge émet un flash, raconte Giles Milton en ouverture de son livre D-Day : les soldats du Débarquement.
Immédiatement, des cris retentissent sur la plage, puis des tirs. Deux patrouilles allemandes, paniquées et sans aucune visibilité par cette nuit d’encre, se tirent dessus. George Lane et son camarade se plaquent dans l’eau de longues minutes avant de parvenir, sans se faire repérer, à rejoindre leur canot. Mais la vedette ne les a pas attendus. Les voilà seuls, dérivant sur la Manche.
Au petit matin, il sont capturés, interrogés de longues heures par la Gestapo avant d’être présentés à Erwin Rommel, l’un des plus haut gradés du IIIe Reich, dans son quartier-général au château de La Roche-Guyon (Val-d’Oise). A aucun moment leur véritable identité ne sera découverte. Et par miracle, les deux hommes ne sont pas fusillés, contrairement à ce qu’Adolph Hitler avait ordonné en 1942 lors de la capture d’espions. Ils finiront la guerre dans un camp de prisonniers en Allemagne.
L’autre mission de ces soldats de l’ombre dans le Débarquement est de jouer les traducteurs pour les troupes fraîchement débarquées : interroger les prisonniers, lire les panneaux de circulation et décrypter les cartes ou autres messages interceptés. Des renseignements indispensables pour préparer l’arrivée des troupes alliées et faciliter leur progression. Des missions sans filet, où certains ont pris tous les risques.
C’est le cas du caporal Peter Masters, né Peter Arany, un juif autrichien. Il avait fui Vienne en 1938 et trouvé refuge en Angleterre avant de s’engager dans les commandos. Affecté à la troupe de Lord Lovat, il débarque en Normandie le 6 juin 1944, vélo pliant sous le bras, sur la plage de Sword avec la première vague. Après avoir interrogé sans succès quelques prisonniers d’origine polonaise, il est envoyé avec des éclaireurs en direction du pont de Bénouville, le célèbre Pegasus Bridge, pour faire la jonction avec les troupes britanniques parachutées dans la nuit.
Des soldats britanniques à Bénouville (Calvados), en juin 1944. (AFP)
Mais à 500 m de l’objectif,deux de ses camarades sont fauchés par un tireur embusqué à l’entrée du village. Toujours juché sur son vélo, le caporal Masters parvient à freiner à temps. Mais son commandant le désigne à nouveau comme éclaireur, seul cette fois. Masters tente de négocier en proposant de faire le tour du village mais rien n’y fait. “Il était maintenant clair pour moi que ce qu’il voulait, c’était que la mitraillette me tire dessus, afin qu’il puisse voir quelle position elle était placée. Ce fut un mauvais moment pour moi”, explique-t-il dans le livre Ten Commando, de Ian Dear. Une véritable mission suicide.
Alors qu’il marche fébrilement, scrutant chaque fenêtre ou pas de porte, lui vient une idée. “Je me suis rappelé d’un vieux film avec Cary Grant [Gunga Din, sorti en1939]. Il entre seul dans une forteresse de rebelles parce qu’il n’avait pas d’autre choix et il lance : ‘Vous êtes tous en état d’arrestation !’ Une réplique que j’ai toujours trouvé amusante. Alors j’ai décidé de faire la même chose.” Le soldat avance, fusil à la main, “jusqu’au centre de la route, où tout le monde pouvait me voir et j’ai commencé à crier en allemand”.
Allez, tout le monde dehors, les mains sur la tête ! La guerre est finie pour vous. Rendez-vous !
Peter Masters
“Personne n’est sorti, bien sûr, poursuit le vétéran, mais personne n’a tiré non plus, sans doute parce qu’ils étaient curieux de voir ce qui se passerait ensuite.” Ce n’est qu’à la sortie du village qu’un soldat allemand finit par ouvrir le feu. Masters riposte. Mais chacun manque ses tirs, jusqu’à ce que le reste des troupes britanniques parviennent à sa hauteur et repoussent les Allemands.
D’autres n’ont pas eu cette chance. C’est le cas d’Harry Andrews, ou plutôt Hans Arenstein. Originaire d’Erfurt dans le centre de l’Allemagne, il avait quitté l’Allemagne lors de l’opération “Kindertransport” (décembre 1938-printemps 1939), durant laquelle près de 10 000 enfants juifs furent évacués et placés dans des familles d’accueil britanniques, des pensions et des fermes. Il aurait pu opter pour une vie paisible en Amérique du Sud, où ses parents avaient trouvé refuge. Au lieu de cela, il a préféré rejoindre le Royaume-Unipour combattre. Affecté à la “Troupe X”, il fut fauché dans le bocage normand par une mine en août 1944, alors qu’il menait une patrouille à l’arrière des lignes allemandes.
Ces soldats pas comme les autres ont payé un lourd tribut. Au total, sur les 44 commandos de la “Troupe X” qui ont participé au Débarquement, sept ont été tués, blessés ou fait prisonniers, selon la BBC. Pourtant, peu furent décorés et leurs histoires restent peu étudiées. D’après Peter Masters, dans une lettre écrite à l’auteur Ian Dear, c’est parce que ces hommes n’ont jamais combattu ensemble, mais ont été disséminés dans différentes unités où les commandants préféraient récompenser en priorité leurs hommes.
En septembre 1945, le commando est dissous, mais bon nombre de ses membres ont continué à travailler au sein des forces d’occupation, traquant par exemple les criminels de guerre ou encore en traduisant les documents saisis. Après la guerre, un hommage solennel leur fut rendu par Louis Mountbatten, chef des opérations combinées. Ce dernier salua, dans un discours rapporté par le Daily Express en 1946, “une troupe composée de réfugiés qui croyaient en la démocratie et la liberté dans leur pays. (…) La situation a été clairement expliquée à ces Allemands qu’ils seraient torturés s’ils étaient capturés. Aucun homme n’a dit non et aucun ne nous a laissé tombé.”
Révolution ou évolution ? Ces deux mots à la mode exercent l’esprit des historiens et des spécialistes des sciences sociales dans leur quête pour comprendre les orientations de la vie humaine. Il semble toujours y avoir deux façons de faire les choses. D’un côté, la transformation révolutionnaire soudaine et globale, et de l’autre : l’approche progressive, axée sur la croissance et le développement.
Ces deux approches se retrouvent-elles aussi dans le monde de la Torah ?
Absolument. Voyons comment.
Il y a plus de 3 300 ans, la Torah fut donnée sur le mont Sinaï en présence de tout le peuple juif. À ce moment-là, il y eut du tonnerre et des éclairs, le son d’un grand shofar et le peuple fut saisi de peur et de tremblement. Ce fut une expérience vraiment intense, une révolution dans la conscience humaine ! Un événement unique qui allait changer la vie de tous.
Dans le même temps, il y a aussi un aspect développemental dans le Don de la Torah.
Ceci est manifeste lorsque nous considérons les bénédictions sur la Torah récitées dans le cadre des prières quotidiennes du matin. Des bénédictions similaires sont également dites lors de la lecture de la Torah à la synagogue.
Une bénédiction se termine par les mots « ... Béni sois-tu, Ô D.ieu, qui enseigne la Torah à Son peuple Israël ». Une autre bénédiction se termine par les mots « ... Béni sois-tu, Ô D.ieu, qui donne la Torah. » Ces bénédictions sont au présent. Prenez la deuxième bénédiction. Ne faudrait-il pas plutôt dire « qui a donné la Torah » puisque ce fut un événement historique unique ?
Mais le texte de ces bénédictions est très précis. Elles nous disent qu’il y a une révélation de la Torah dynamique et continue à travers le temps : la Torah est infinie, il y a toujours des aspects plus profonds et plus larges de la Torah qui attendent d’être révélés.1
Les Sages nous disent qu’en étudiant la Torah, nous devons éprouver un immense sentiment de crainte, ainsi qu’un sentiment de joie. Car D.ieu Lui-même est présent dans ces enseignements. Chaque fois que nous étudions la Torah, c’est d’une certaine façon une répétition du Don de la Torah. Tout comme il y eut alors un sentiment de crainte, lorsque nous étudions nous devrions éprouver un sentiment de crainte. En même temps, notre conscience de l’unicité et de la beauté de cette expérience nous procure un sentiment de joie... Car D.ieu est présent et se réjouit dans Sa Torah chaque fois que nous prenons un livre de Torah et étudions quelques lignes, que nous assistons à un cours de Torah ou que nous trouvons des enseignements de Torah en ligne (pas le Chabbat évidemment).
Cela signifie que, non seulement notre connaissance de la Torah, mais aussi l’expérience que nous en avons se développe progressivement tout au long de notre vie. Nous pouvons apprendre le même passage des centaines de fois, mais avec toujours plus de profondeur et de sens. Et au cours de l’histoire, nos Sages ont révélé de nouvelles dimensions de la Torah, qu’il s’agisse de halakha (loi) qui s’applique à une situation nouvelle ou de nouvelles perspectives de progression spirituelle.
Tous ces enseignements étaient présents dans la révolution originale, lors du Don de la Torah, mais en attente d’être révélés. Cela se produit progressivement, au fil des générations, au fur et à mesure que les Sages expliquent la rencontre de la Torah divine avec la vie quotidienne. De cette manière, la révolution se combine à l’évolution, les grands changements imprègnent les développements progressifs de notre appréciation et de notre expérience de la Torah. Cette double approche de la Torah entraînera la révolution ultime : celle du Machia’h (le Messie), lorsque le monde et tous les aspects de la vie seront perçus comme exprimant l’Unité du Divin.
Je ne puis savoir au moment où j’écris ce que sera la teneur de tous les discours qui seront prononcés à l’occasion des cérémonies commémorant le 75ème anniversaire du 6 juin 1944. Je peux néanmoins constater d’emblée une continuation de la révision de l’histoire enclenchée il y a plusieurs années déjà.
Les Etats-Unis sont placés sur le même plan les autres participants, ce qui ne me parait pas vraiment admissible. Quiconque se rend au cimetière américain de Colleville sur Mer voit des milliers de tombes marquées d’une croix blanche pour les Chrétiens, d’une étoile de David, blanche aussi, pour les Juifs : des milliers de jeunes Américains sont morts pour la libération de l’Europe. L’armée américaine a été la force essentielle du Débarquement. Le reconnaitre impliquerait le recours à un mot très simple : gratitude. A l’époque Radio Paris était une radio collaborationniste, et l’infect antisémite Philippe Henriot y déversait sa bile (il sera tué le 28 juin, vingt-deux jours après le 6 juin), et le régime de Vichy n’était pas mort. Ce ne sont pas seulement les soldats américains qui ont contribué à la libération, c’est aussi l’industrie américaine, qui était à l’époque entièrement tournée vers l’effort de guerre et la nécessité d’en finir avec les puissances de l’Axe. La campagne d’Italie avait commencé en juillet 1943, et faisait suite à la campagne d’Afrique du Nord. L’armée américaine devait se battre aussi en Asie contre le Japon. L’équipement militaire de toutes les troupes engagées contre les puissances de l’axe était du matériel américain. Franklin Roosevelt a commis des erreurs sous l’influence de conseillers qui se sont révélés plus tard être liés à l’Union Soviétique, mais tout ce qui minore le rôle des Etats-Unis n’en est pas moins nauséabond. Cela doit être dit.
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Le Royaume-Uni, grâce essentiellement à Winston Churchill a évité le désastre et la reddition qu’envisageaient d’autres politiciens britanniques, et sa persistance et son courage ont évité le pire. Rendre hommage à Winston Churchill et, depuis là, aux Britanniques, est légitime (tout comme rendre hommage aux soldats venus du Canada, membre du Commonwealth), mais sans l’intervention déterminante des Etats-Unis, Churchill n’aurait pu tenir très longtemps, et le Royaume-Uni aurait fini par être vaincu. Cela doit être dit aussi.
La Russie à l’époque était le cœur d’un régime totalitaire criminel, le régime soviétique. Hitler et Staline étaient alliés au début de la guerre et se sont partagés la Pologne. Les Soviétiques ont perpétré le massacre de Katyn en 1940 et cruellement anéanti les élites polonaises. Hitler a attaqué l’Union Soviétique (des documents semblent montrer qu’il l’a fait parce que Staline envisageait de l’attaquer, mais rien n’est vraiment prouvé). Le combat a été à partir de là le combat entre deux dictateurs totalitaires criminels et abjects. Franklin Roosevelt a choisi de s’allier avec Staline et de fournir à l’Union Soviétique du matériel militaire américain sans lequel l’Union Soviétique se serait effondrée. Staline a utilisé des dizaines de milliers de citoyens soviétiques comme de la chair à canon (les soldats soviétiques avaient le choix entre avancer et se faire massacrer par les troupes allemandes, et reculer et se faire massacrer par les mitrailleuses soviétiques). Les citoyens soviétiques ont payé un très lourd tribut à la guerre, mais la responsabilité de Staline a été écrasante. Churchill voulait un débarquement par les Balkans, Staline a refusé et Roosevelt a suivi Staline, d’où le débarquement en Normandie, mais si l’avis de Churchill avait été suivi, l’Europe centrale n’aurait pas été asservie à l’Union Soviétique, et l’Allemagne n’aurait pas été divisée en deux. Dire, comme cela se fait ici et là, que c’est grâce à la Russie que l’Allemagne nazie a été vaincue relève de la révision de l’histoire. Les décisions de Roosevelt ont fait que les troupes soviétiques ont été les premières à entrer dans Berlin, mais il en a été ainsi parce que Roosevelt a pris de très mauvaises décisions. Poutine dirige la Russie, pas l’Union Soviétique, et les crimes de l’Union Soviétique après 1945 ont été innombrables. Poutine n’avait pas à être aux commémorations du 6 juin. Cela aussi doit être dit.
Le discours venant de l’Allemagne et qu’on tient depuis trop longtemps, et disant que le 6 juin a été le jour où l’Allemagne a commencé à être libérée du national-socialisme est une monstruosité révisionniste. L’armée allemande s’est battue jusqu’au dernier jour, sur tous les fronts. Ce sont des soldats allemands qui ont tué les milliers de morts tombés sur les plages de Normandie le 6 juin. Le massacre d’Oradour sur Glane a eu lieu le 10 juin, quatre jours après le 6 juin. Les camps d’extermination ont continué à tourner et à assassiner aussi longtemps que cela a été possible. Hitler n’était pas un marginal et a suscité l’enthousiasme d’une très large part du peuple allemand jusqu’au moment où l’Allemagne a été écrasée. C’est un héritage très lourd à porter. C’est l’héritage de l’Allemagne. S’il est un pays où on devrait à mes yeux respecter chaque année deux minutes de silence en souvenir des millions de morts de la shoah, c’est bien l’Allemagne. Qu’on agisse pour que l’Allemagne ne soit pas condamnée à jamais en raison de son passé peut se comprendre. Qu’on révise l’histoire à ce degré est très grave, et contribue à ce que des dirigeants allemands s’autorisent à tenter de donner des leçons à Israël et à se conduire de manière hautaine vis-à-vis des Etats-Unis. Cela aussi doit être dit.
Notez la date
Le discours qu’on entend en France a commencé à se faire entendre peu de temps après le 6 juin, et a été le discours du Général de Gaulle. Et quasiment tous les dirigeants français, depuis, ont repris ce discours. Il met en avant démesurément la résistance, et posé une ombre sur le rôle des Etats-Unis, et peut aller jusqu’à les accuser d’avoir voulu traiter la France en puissance vaincue. Rendre hommage à la résistance est légitime. Encore convient-il d’apporter des nuances. Il y eut une résistance patriote et il y eut une résistance communiste, qui a commencé quand Hitler a attaqué l’Union Soviétique, et la résistance communiste voulait une prise de pouvoir communiste en France et était inféodée à l’Union Soviétique. En supplément, la résistance, aussi noble ait-elle pu être, a joué un rôle mineur dans la libération de la France. Le fait est que la France a perdu la guerre en quelques jours en 1940, qu’un régime de collaboration s’est mis en place, qu’il y a eu pendant un temps quarante millions de pétainistes et de nombreux collaborateurs. Le fait est que de Gaulle ne représentait presque rien et s’est livré à des manœuvres parfois troubles pour arriver en position de prééminence. Le fait est qu’un rôle a été accordé à la France en 1944-45 et qu’elle a été placée parmi les vainqueurs pour des raisons stratégiques, et pour juguler la résistance communiste (que de Gaulle a su utiliser à ses propres fins). Mais le rôle de la France dans le débarquement a été épiphénoménal. Rendre hommage au commando Kieffer est bien, mais le commando Kieffer incluait moins de deux cents hommes. Il manque depuis de Gaulle la gratitude vis-à-vis des Etats-Unis, et Macron continue l’ingratitude. C’est très malsain.
Sans les Etats-Unis, la France n’aurait pas été libérée, sans l’aide américaine, elle n’aurait pas été reconstruite et les Français auraient connu la pénurie alimentaire. L’attitude du Général de Gaulle et de ses successeurs, Macron inclus, est porteuse d’une ingratitude souvent odieuse.
L’armée française jusqu’à ce jour serait paralysée sans l’aide de l’armée américaine. L’Europe occidentale jusqu’à ce jour vit sous le parapluie de la défense américaine. Donald Trump demande aux pays d’Europe occidentale de financer davantage leur propre défense et de cesser de se comporter en assistés ingrats et en mauvais alliés. Il a raison. Merkel est à la tête d’un pays qui est un très mauvais allié. Macron est un très mauvais allié lui-même.
Les descriptions de Donald Trump qu’on trouve dans la presse française sont immondes, diffamatoires, et montrent que la mentalité de nombreux journalistes consiste à cracher dans la soupe américaine tout en profitant d’elle. C’est vil, très vil. C’est sordide. Je devais le dire. Je l’ai dit.
Si on apprenait dans les écoles, ce que la France et l’Europe doivent aux Etats-Unis, la France et l’Europe ne seraient pas tout au bord du naufrage qui les attend.
L’année dernière, le Beth Loubavitch lançait une grande campagne de collecte de dons au travers de la plate-forme Charidy. Grâce à l’implication de toute la communauté, cette campagne fut un grand succès, au-delà de toutes les attentes. Vous avez fait partie de ceux qui choisirent alors de manifester un soutien fort à ses actions.
Votre présence à nos côtés a été, pour nous, un véritable encouragement à poursuivre et votre don a, pour cela, joué un rôle important. Nous avons pu ainsi continuer et développer nos actions tout au long de l’année partout où elle se sont révélées nécessaires, auprès des enfants et des jeunes, des étudiants et des personnes âgées et, plus largement, toujours à l’écoute des demandes du plus large public.
Cette année, les 12 et 13 juin, une nouvelle campagne s’ouvre. Pendant deux jours, nous vous demanderons une nouvelle fois de vous tenir à nos côtés. C’est grâce à vous que tout a été possible jusqu’ici, c’est avec vous que tout le restera demain. Nous sommes sûrs que vous répondrez présent lors de ce grand rendez-vous. Nous vous en remercions dès à présent.
Dans cette attente, veuillez accepter, chère Madame, cher Monsieur, notre plus chaleureux Chalom.