Il n’est pas coutume pour moi d’endosser le rôle d’Antoine Roquentin pour des raisons évidentes de désaccord profond avec l’existentialisme sartrien mais force est de constater que le spectacle actuel « vous tourne le cœur et tout se met à flotter… : voilà, la Nausée ».
Oui, nous sommes dans la Société du spectacle que Guy Debord décrivait comme « le lieu du regard abusé et de la fausse conscience ; et l’unification qu’il accomplit n’est rien d’autre qu’un langage officiel de la séparation généralisée ». Vous vous demandez peut-être à quoi je fais allusion.
Patience, j’y arrive car l’accroche est un exercice périlleux. Laissez-moi vous conduire vers l’ignominie du spectacle auquel j’assiste. Il faut prendre son bâton de pèlerin pour déconstruire la perfidie des évènements et débats actuels.
Commençons par l’événement le plus important de ces derniers jours : La commémoration de la Shoah à Jérusalem le Jeudi 23 janvier 2020. Jusque-là très bien. Mais voilà, nonobstant les bouderies de la gouvernance polonaise, l’hypocrisie dégoulinante de la présidence française qui ne cite jamais l’Iran et la volonté des mollahs de rayer Israël de la carte du monde, les larmes de crocodile de la couronne d’Angleterre et sa responsabilité dans la création du faux royaume hachémite et le cynisme de la Russie alliée de l’axe irano-syrien, Auschwitz vient d’être sacralisé. Auschwitz vient d’être ritualisé. Auschwitz vient d’être instrumentalisé. Auschwitz vient d’être magifié. Auschwitz vient d’être paganisé…
La Tannhäuser de Wagner aurait-il pris le pas sur le « murmure divin du zéphyr » de la théophanie d’Elie devant le mont Horeb ? A D. ieu ne plaise !
Comme le dit Levinas, « La vérité qui devrait réconcilier les personnes, existe ici anonymement. L’universalité se présente comme impersonnelle et il y a là une autre inhumanité ». Très bien ! On a fait le grand show à tel point que tout le monde, amis d’un jour, se congratule et que même les responsables communautaires du judaïsme français, grisés par l’évènement tant ils sont plongés dans leur vision pseudo-messianique, en arrivent à minimiser les propos inqualifiables et qui relèvent du cabotinage lors de la visite de la dernière colonie française en Israël : Saint-Anne.
Mais, de quoi parle-t-on ? Vous savez ce qu’est Auschwitz ? Auschwitz n’est pas Hiroshima qui fut une atrocité. Auschwitz n’est pas le bombardement de Dresde qui fut une autre atrocité. Auschwitz n’est pas le fruit d’une technique militaire. Auschwitz n’a rien à voir avec les pogromes. Auschwitz n’est pas un génocide à chaud comme les génocides atroces des arméniens et tutsis. Auschwitz n’est pas l’horrible et indicible esclavage des noirs. Auschwitz, c’est l’échec bimillénaire de la civilisation occidentale.
Auschwitz c’est le génocide à froid organisé dans le silence complice du monde pour amener la victime décharnée et déshumanisée vers l’autel du bourreau. De l’esclavage est sorti une « race » d’hommes libres. De Auschwitz n’est sortie que de la chair des chambres à gaz et la cendre de la fumée des crématoires… Tout le monde savait et tout le monde se taisait. Vous sentez peut-être à quoi je veux en venir ? Pas encore ? Alors laissez-moi encore quelques lignes pour vous faire toucher du doigt les racines de l’antisémitisme et de l’antisionisme.
L’antisémitisme c’est d’abord, de l’ordre de la responsabilité ecclésiastique qui, pendant des siècles, des millénaires, s’est fait l’acteur zélé ou insidieux de l’enseignement du mépris et de la calomnie théologique permettant un continuum historique « si non une transformation des âmes, du moins à une modification des conduites » comme l’écrivit le regretté Raphaël Draï. Vous n’êtes pas encore convaincu ? Alors lisez-plutôt.
Au 16ième siècle, lorsque la « guerre » éclate entre Luther et le Pape, les chefs juifs protégés par la papauté se rangent derrière cette dernière ce qui provoque l’ire de Luther.
Il écrit en 1543 un traité de 65 000 mots, intitulé « Des Juifs et leurs mensonges »[1].
En effet, Luther écrit que les Juifs sont un « peuple de débauche, c’est-à-dire pas des gens de Dieu, et que leurs fanfaronnades sur leur lignage, la circoncision et leurs lois doivent être considérées comme une cochonnerie… Ils sont remplis d’excréments du diable…, dans lesquels ils se vautrent comme des pourceaux…
Quant à la synagogue, c’est une putain incorrigible et une souillure du diable ». Il soutient que « leurs synagogues et leurs écoles doivent être brûlées, leurs livres de prières détruits, leurs rabbins interdits d’officier, les hommes rasés, et leurs biens et argents confisqués.
On ne doit montrer à leur égard aucune pitié ni aucune bonté, ne leur procurer aucune protection légale, et ces « vers venimeux et vénéneux » doivent être punis de travaux forcés ou expulsés une fois pour toutes. Il semble aussi recommander leur meurtre quand il écrit : « Nous sommes fautifs de ne pas les tuer ».
Quatre cents ans après sa parution, les nazis devaient afficher publiquement « Von den Jüden und iren Lügen » lors des manifestations de Nuremberg, prestigieuse cité médiévale qu’Hitler, devenu chancelier en 1933, avait choisie pour y tenir chaque année les congrès du part nazi, le NSDAP : Le national-socialisme !
Je vais donc poursuivre en essayant de ne pas commettre un raccourci trop rapide.
Quel est le lien entre le nazisme et l’islamo-nazisme et son grand porte-voix, l’islamo-gauchisme ? Ben, il faut lire les enfants !
Enfants de tous pays et de toutes confessions ou athées, il faut étudier !
Alors, je vous fais grâce du grand mufti de Jérusalem, allié d’Hitler et père des frères musulmans ayant pignon aujourd’hui sur la rue française. Je vous fais grâce des décapiteurs du Califat n’ayant pas fait l’objet d’un procès de Nuremberg pour crimes contre l’humanité pour que le sang de tous ces innocents musulmans, chrétiens, yésidis, soufistes et autres s’arrête de bouillonner.
Je vous fais grâce des attentats nazi-islamistes qui ont ensanglanté la France et l’Europe. Je vous fais grâce du retour des milliers de djihadistes en France et en Europe.
Juste lisez attentivement ce qui suit, sans faire l’apologie du racisme !
Le 11 février 624, le prophète Mahomet rompt avec les tribus juives de Médine en choisissant de prier non plus vers Jérusalem mais vers La Mecque tout comme Paul de Tarse dit Saint Paul, figure centrale du christianisme moderne, s’était fixé, au premier siècle, la mission principale de convertir les gentils et de les couper définitivement de leurs racines juives (mission réussie !). Mahomet décide d’en finir avec les juifs de la troisième et dernière tribu de Médine, les Banu-Kuraiza.
Les musulmans décapitent 600 à 700 hommes et les ensevelissent dans une grande fosse de la place du marché de Médine. Ils se partagent les biens de la tribu, ainsi que les femmes et les enfants tout comme Safiyya, une juive de Khaybar, elle aussi, une prise de guerre que Mahomet prit comme épouse après avoir fait torturer et tuer son mari Kinânah…
Je n’ai absolument aucun a priori raciste vis-à-vis du monde musulman ni du monde chrétien. Je vous ai amené sur les passerelles de l’antisémitisme et de l’antisionisme. Mais il est un fait que le Coran est étudié sur le sol français et qu’on ne peut laisser se diffuser les thèses salafistes prêchant un islam radical dans toutes les strates du monde musulman et notamment dans les prisons.
Lorsque j’ai essayé d’écouter la parodie de soirée sur l’antisémitisme sur France 2 mardi 28 janvier 2020 avec des invités incapables, soit par inculture soit par soumission au pouvoir politique, de coller un mot sur les racines de l’antisémitisme et de l’antisionisme, oui j’ai eu la Nausée.
Personne n’a été capable d’avoir souvenance (ils ne les ont jamais lus ! Lol !) des passages suivants du Coran tirés de la Sourate 2 dite sourate de La Vache, de la Sourate 4 dite Sourate Les femmes, verset 89 et de la Sourate 98 dite sourate de La preuve, verset 6: Et tuez-les, (ceux qui font la guerre contre vous) où que vous les rencontriez. Et chassez-les d’où ils vous ont chassés (de la Mecque) : l’association est plus grave (mauvais) que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Ceci est le châtiment des mécréants… Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul… Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils sont mécréants : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur, … Quant à ceux qui ont renié les enseignements parmi les gens du Livre et les mécréants, ils demeureront éternellement dans le feu de la géhenne. Ils forment la pire espèce de l’humanité…
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frank Khalifa pour Dreuz.info.
2 commentaires:
Il a managé les plus grands boxeurs tunisiens. Omrane Sadok ,Tahar Belhassen et Azouz qui a eu la malchance de boxer dans le même poids que Felix Brami
Vous m'avez parfaitement compris et vous avez su merveilleusement l'exprimer.
Comme tous les Juifs de Tunisie, comme tous les exilés, ce n'est pas la Tunisie qui me rend nostalgique, c'est ma communauté, c'est mon peuple.
Ces petites gens, je les ai bien connus, je les ai soignés et je les ai aimés et ils me l'ont bien rendus
Mon père est né parmi eux
Aujourd'hui ils sont éparpillés à travers le monde et notre parler, notre mode de vie, notre solidarité ont disparu à tout jamais.
Certes, ils ont souvent merveilleusement réussi en Israél en France en Amérique, mais à part ceux qui comme vous ont eu le courage de faire leur alyah, ils ont perdu, nous avons perdu , notre âme.
C'est pour cela que j'ai écrit une douzaine de livres.
Young Perez, nous a révélé que nous étions des Hommes, et que nous pouvions devenir grands. Son exemple nous rappelle aussi hélas que nous sommes toujours menacés...
Très affectueusement
André Nahum