Des experts britanniques alertent sur une perspective vers laquelle semble se diriger tout droit le Royaume-Uni : une pénurie d’eau potable. Prévue pour 2044, elle pourrait toutefois être limitée par des initiatives de grande ampleur... mais également par de simples mesures individuelles de bon sens.
C’est une perspective que l’on aurait pu croire réservée aux pays d’Afrique sub-saharienne, frappés par la désertification. Et pourtant, aussi humide que soit sa réputation, le Royaume-Uni courrait lui aussi tout droit vers une pénurie d'eau potable, comme s’en sont émus des experts britanniques en préambule d’une conférence sur les ressources en eau organisée à Londres cette semaine.
L’alerte vient d’être lancée par le directeur exécutif de l’Agence de l’environnementbritannique, Sir James Bevan. L’expert estime en effet que le pays pourrait connaître une pénurie d’eau potable à l’horizon 2044. En cause, d’après lui : sans grande surprise le réchauffement climatique, l’augmentation du nombre d’habitants ; mais aussi tout simplement le gâchis dont se rendent coupables les Britanniques.
Du gaspillage à tous les niveaux
"Nous devons rendre le gaspillage de l’eau socialement inacceptable, comme le fait de cracher sa fumée au visage d’un bébé, ou de jeter à la mer des sacs plastiques", réclame Sir James Bevan. Mais les comportements individuels ne sont pas les seuls à blâmer : l’état des réseaux de distribution pourrait lui aussi contribuer à la pénurie, comme le souligne l’expert.
Selon lui, les habitants devraient certes réduire d’un tiers leur consommation, mais les entreprises chargées de la distribution devraient quant à elles réduire de moitié les fuites sur leur réseau. L’enjeu est en effet colossal : pas moins de 3 milliards de litres d’eau sont perdus chaque année, à la fois chez les particuliers et sur le domaine public, directement à cause de fuites affectant le réseau de distribution.
En optimisant sa consommation, Sir James Bevan estime que chaque Britannique pourrait, en vingt ans, faire chuter sa consommation quotidienne de 140 litres aujourd’hui à 100 litres vers 2040. Pour pallier la diminution de la ressource, l’expert concède toutefois que des solutions techniques de grande ampleur devront appuyer les mesures individuelles d’économie.
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