Chère Madame, cher Monsieur,
Il y a quelques années, notre ancien délégué général, Xavier Bébin, avait publié un livre qui s’intitulait « Quand la justice crée l’insécurité ».
Le titre disait tout.
Il y dénonçait, avec toutes les preuves nécessaires, tous les échecs et les insuffisances de la justice française :
Il y a quelques années, notre ancien délégué général, Xavier Bébin, avait publié un livre qui s’intitulait « Quand la justice crée l’insécurité ».
Le titre disait tout.
Il y dénonçait, avec toutes les preuves nécessaires, tous les échecs et les insuffisances de la justice française :
• | l’idéologie qui l’emporte sur les faits, | |
• | la culture de l’excuse et le laxisme, | |
• | les lenteurs et les dizaines de milliers de peines non exécutées, | |
• | le manque de moyens et de personnels, | |
• | les criminels dangereux relâchés dans la nature pour de simples erreurs de procédure… |
Tout ce contre quoi l’IPJ ne cesse de se battre depuis sa création.
Mais que n’avait-il pas dit !
Immédiatement les tenants du laxisme judiciaire lui sont tombés dessus. Il a été accusé d’exagérer, de déformer la réalité, de défendre des positions « extrémistes », etc.
Visiblement, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire...
Comme vous le savez, à l’Institut pour la Justice, ces vérités, nous avons décidé de ne plus les cacher et au contraire de les dénoncer et de les combattre.
Et nous savons que nous avons votre soutien fidèle. Nous savons aussi qu’une très large majorité de Français est d’accord avec nous.
Faites le test dans votre entourage et vous serez surpris.
Dans une de ses dernières études, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) trouve que de 64% des Français ont une opinion négative de la justice. Presque deux personnes sur trois.
Et je ne vous parle même pas de ceux qui ont eu besoin de la justice…
L’ONDRP précise que 71% des personnes qui déclarent avoir été témoins d’actes de délinquance, ont une mauvaise opinion de la justice. Sans parler des victimes…
Les raisons de ce ras le bol populaire ?
La lenteur des procédures, les tribunaux surchargés, l’absence de soutien aux victimes, le laxisme vis-à-vis des délinquants, les prisons saturées…
Rien de nouveau, malheureusement.
Pourtant, les Français, comme vous et moi, ont des attentes très simples vis-à-vis de leur justice :
• | Qu’elle sanctionne rapidement et sans faiblesse les délinquants, en les mettant en prison chaque fois que c’est nécessaire. | |
• | Qu’elle aide davantage les victimes. | |
• | Que les honnêtes citoyens n’aient pas à attendre des années pour voir traiter leur cas. |
Mais pour qu’une justice fonctionne bien et efficacement, encore faut-il qu’elle en ait les moyens…
Et c’est notamment là que le bât blesse.
Selon un récent rapport de la Commission européenne, qui compare et classe les différents systèmes de justice des 28 États membres de l'Union européenne selon l'efficacité, la qualité et l'indépendance des systèmes de justice, la France figure parmi les cancres de la classe européenne.
Ainsi nous pointons à la 14ème place (sur 28) en ce qui concerne les moyens alloués à la justice, avec 72€ par habitant et par an consacrés à la justice. C'est deux fois moins qu'en Allemagne (146€), et c'est bien loin des deux premiers du classement : le Royaume-Uni (155€) et le Luxembourg (179€).
Mais il y a pire encore.
Concernant le nombre de juges la France est 24ème sur 28, avec dix juges professionnels pour 100 000 habitants, deux fois moins que la moyenne des États membres de l'Union européenne.
En matière de durée, un Français devra attendre en moyenne 304 jours pour voir son cas jugé en 1ère instance, contre 19 jours au Danemark, 91 aux Pays-Bas, ou 133 en Suède !
Pourtant, des moyens pour la justice, nos dirigeants savent en trouver lorsqu’il s’agit d’installer des lignes de téléphone fixe dans toutes les cellules, ou bien de faire participer les détenus au « Grand débat » voulu par le président de la République… C’est une question de priorité.
Notre priorité à l’IPJ, c’est vous !
C’est la voix de ces millions de Français qui ne demandent pas l’infaisable mais simplement une justice plus ferme, plus rapide et plus efficace.
Petit à petit, nous rencontrons des succès croissants. Il y a quelques années, dire qu’il fallait construire des places de prisons était considéré comme « extrémiste ». Aujourd’hui, presque tous les élus y sont favorables. Mais il y a encore un gouffre entre dire et faire…
Voilà pourquoi, nous devons continuer à nous battre.
Le combat est simple : défendre chaque jour la sécurité des Français en obtenant que la justice fonctionne mieux. Continuer à dire les vérités, particulièrement celles qui dérangent.
Chaque jour nous nous battons pour que la justice cesse de créer l’insécurité. Et c’est ce que nous continuerons à faire, pour vous et grâce à vous.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire