Il y a des choses qu’on partage facilement avec ses enfants, mais parfois, on se heurte à des questions ou des sujets plus délicats. Comment lui parler d’un décès? Lui expliquer que papa et maman se séparent? Comment lui parler du conflit quand les sirènes retentissent? Delphine Cedolin nous donne quelques conseils simples pour aborder les petits et grands sujets de la vie avec votre enfant.
Tel-Avivre: Pensez-vous que l’on puisse aborder tous les sujets avec nos enfants?
Delphine Cedolin: Oui bien sur, c’est même notre rôle de parents d’aider nos enfants à comprendre le monde qui les entoure. Souvent les parents sont réticents à parler de sujets tels que la mort ou la guerre car ils veulent protéger leurs enfants. Pourtant il devient nécessaire d’en parler lorsque ce que l’enfant pose des questions ou est confronté à la situation. Taire les choses et faire comme si de rien n’était crée des angoisses chez l’enfant car cela laisse libre court à son imagination.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les enfants ressentent tout ce qui se passe dans la maison, ils perçoivent les changements, quand les adultes sont tristes, stressés ou qu’ils ont peur. Communiquer, même avec les tout-petits, est primordial. Mettre des mots sur les sentiments et les situations rassure l’enfant et lui donne une impression de contrôle.
Tel-Avivre: Pourtant on ne peut pas parler avec un enfant de la même manière que l’on parle avec un adulte.
Delphine Cedolin: C’est exact. Il est important de se mettre au niveau de l’enfant. Physiquement tout d’abord, en se mettant à sa hauteur, en le regardant dans les yeux et en se rapprochant de lui pour créer un espace de confiance. Ensuite il est important d’utiliser des mots simples que l’enfant comprend, des phrases courtes et claires sans ambiguïté.
On explique la situation calmement et avec de la distance. Ce qui est impossible pour l’enfant est de gérer les angoisses de son parent. Pour que le parent puisse rassurer l’enfant il doit lui même avoir pris une certaine distance avec la situation vécue. Ce n’est pas toujours facile évidemment mais pour l’enfant ce qui est traumatisant est de voir son parent “perdre les pédales” en étant submergé par ses émotions. Autre chose importante, il faut donner à l’enfant des informations qui le concernent directement. Dans le cas d’un divorce par exemple, l’enfant doit savoir que papa et maman ne ’entendent
plus, que ce n’est pas de sa faute à lui, on peut parler des émotions de tristesse ou de colère sans prendre l’enfant à partie. L’enfant ne doit pas être mis en position où il doit choisir qui a raison entre ses parents!
plus, que ce n’est pas de sa faute à lui, on peut parler des émotions de tristesse ou de colère sans prendre l’enfant à partie. L’enfant ne doit pas être mis en position où il doit choisir qui a raison entre ses parents!
Dans le cas où les sirènes retentissent il est important d’expliquer la situation et de rassurer l’enfant en lui donnant les consignes à suivre pour se protéger. Il est important de répondre à toutes les questions que l’enfant nous pose par rapport à la situation mais les réponses doivent être aussi brèves que les questions, je veux dire par là qu’il ne faut pas expliquer plus que ce que l’enfant demande à savoir. S’il veut en savoir davantage il posera une autre question. Cela permet de ne pas donner plus d’information que l’enfant ne peut en intégrer. Lorsqu’un enfant demande “Pourquoi il y a des sirènes?”, il ne demande pas à ce qu’on lui explique tout le conflit israélo-palestinien, il a besoin d’une réponse courte qui le concerne comme par exemple “C’est pour prévenir qu’il y a un danger et qu’il faut que tu ailles dans l’abris”.
Surtout je conseille de parler avec honnêteté à son enfant. C’est à dire d’avoir un discours en accord avec son état émotionnel du moment. Car un enfant est très sensible au langage non verbal. Lui-même parle énormément avec son corps, ses émotions. En clair, on ne dit pas “tout va bien” si on est malheureux ou énervé.
Pour résumer dites la vérité à l’enfant sur la situation et votre ressenti sans faire peser sur ses épaules vos peurs et vos angoisses. Delphine Cedolin 052-5443474 — Coach parental diplômée de l’Institut Adler
Page Facebook: https://www.facebook.com/coachingparentalisrael/
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