Un drone MQ-9 Reaper de l’armée de l’air américaine est armé de missiles Hellfire et d’une bombe de 500 livres dans un hangar de l’aérodrome de Kandahar, en Afghanistan. (crédit photo: REUTERS)
Israël pourrait jeter un coup d’œil à la nouvelle «bombe Ninja» américaine très secrète, conçue pour minimiser les pertes collatérales passant autour de la cible et pour éliminer un seul objectif terroriste, grâce au remplacement d’une ogive explosive par une lame en forme de couteau.
Lors du dernier cycle de violences entre Israël et des groupes terroristes dans la bande de Gaza, Tsahal a repris sa politique d’éliminations ciblées, en frappant plusieurs cadres seniors du Hamas, dont un véhicule transportant Hamed Ahmed Abed Khudari, âgé de 39 ans, qui, selon Tsahal, était chargé des actes de grande envergure, dont les transferts d’argent de l’Iran à des groupes terroristes dans la bande de Gaza.
The @IDF has just eliminated a senior terrorist, Hamed Ahmed Abed Khudari, who has been smuggling #Iran cash into Gaza. Hundreds of rockets have been fired into Israel by Hamas and Iran-backed Islamic Jihad. pic.twitter.com/K9dVNzWj02— Avi Kaner (@AviKaner) May 5, 2019
Bien que la frappe n’ait tué aucun membre civil du public, les responsables militaires ont craint que sa liquidation en plein jour, dans le centre de la ville de Gaza puisse encore aggraver la violence, entraînant peut-être même les deux parties dans une guerre de longue haleine.
Exposé pour la première fois par le Wall Street Journal, le missile américain AGM-114R9X (surnommé le «Flying Ginsu» ou «Ninja Bomb») est une variante du missile air-sol Hellfire. Contrairement au Hellfire traditionnel, qui crée un rayon de souffle meurtrier lorsqu’il explose, la bombe Ninja n’a pas de charge utile explosive. Au lieu de cela, il déploie six lames lancées en plusieurs temps, avant de frapper la cible, déchiquetant pratiquement tout ce qui se trouve sur son passage.
«Pour la personne ciblée, c’est comme si une enclume ultra-rapide tombait du ciel», explique un article dans le Wall Street Journal.
Décrit pour la première fois par le Wall Street Journal, ce missile – développé sous l’administration Obama – a déjà été utilisé «environ une demi-douzaine de fois» par la CIA et le Pentagone dans des pays comme la Libye, la Syrie, l’Iraq, la Somalie et le Yémen depuis 2011.
La CIA n’a pas répondu à une demande du Jerusalem Post de commenter le reportage.
Selon le reportage, la CIA en a utilisé un pour pourchasser Ahmad Hasan Abou Khayr al-Masri, un commandant adjoint d’Al-Qaïda en Syrie, en février 2017. Des images de la scène de l’attaque partagée sur des sites de réseaux sociaux ont montré une trou déchiré à travers le toit de sa voiture, mais aucun signe d’explosion et aucun dommage causé à l’environnement.
Le département de la Défense des États-Unis en aurait également utilisé un en janvier pour tuer le cerveau présumé du bombardement de l’USS Cole, Jamal al-Badawi. Le projet de tuer Oussama Ben Laden dans son enceinte à Abbottabad, au Pakistan, était également considéré comme un «plan B», au cas où l’opération audacieuse des Navy Seals échoue.
Selon le rapport, qui repose sur des entretiens avec plus d’une douzaine de fonctionnaires et d’anciens membres du gouvernement, le missile a été conçu pour réduire le nombre de victimes civiles imputables à des frappes de drones. Bien que ces frappes aient été considérablement étendues sous le gouvernement de l’ancien président Barack Obama, il a également cherché à mettre en place un certain nombre de mesures pour minimiser les pertes civiles.
Selon les données du Bureau du Journalisme d’investigation (Office of Investigative Journalism), qui répertorie les effets des frappes de drones américains à l’étranger depuis 2004, de telles frappes ont tué entre 769 et 1 725 civils au cours des 15 dernières années, dont environ 250 à 400 sont des enfants.
En mars, le président des États-Unis, Donald Trump, a mis fin à un mécanisme mis en place par l’administration Obama, qui obligeait les services de renseignement américains à rendre compte publiquement du nombre de personnes tuées lors de frappes de drones sur des cibles se trouvant en dehors des zones de guerre.
Alors qu’Israël reprend sa politique d’éliminations ciblées contre de hauts responsables du Hamas et du Djohad Islamique dans l’enclave côtière densément peuplée, un missile conçu sans ogive explosive peut constituer une option intéressante pour l’armée de l’air, qui vise à réduire le nombre de victimes civiles.
https://www.jpost.com/International/Terrorists-beware-of-the-flying-Ninja-Bomb-589664
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