Depuis la plus haute antiquité, on rencontre les hammams sur tout le partout méditerranéen et dans le monde proche-oriental. De loin en cuves, que l’on emplissait d’eau chaude – Ulysse s’y purifie avant un sacrifie à la déesse Athena, dans l’Iliade – , Ils ont pris aux thermes romains leur forme actuelle. L’eau chauffée par une chaudière y circule pour produire de la vapeur et tempérer les bassins.
Chaque cité arabe s’est construite autour de ces trois piliers : la mosquée, le souk, le hammam, alliant le spirituel et le corporel dans une interactivité que le temps n’a modifiée qu’à peine. Selon les historiens, le premier hammam aurait été installé à Fostat, cité dont naquit Le Caire, lors de la conquête musulmane. Dès lors, les bains se sont multipliés : résidences de chasse du désert, châteaux omeyyades, Krak des chevaliers, citadelles médiévales et riches maisons bourgeoises. Chaque ville possède un ou plusieurs établissements. Si la fréquentation y a baissé- salle de bain domestiques obligent- leur intérêts en tant que lieu convivial ne s’est pas affaibli. Dans les Milles et Une Nuits, les bains y sont décrits comme la « joie de la vie d’un homme », le « paradis de ce monde ».
Les vertus des hammams ont toujours été vantées. Antoine Clot, Français engagé comme médecin auprès du pacha d’Egypte en 1825, approuve l’usage des bains de vapeur et des massages, autant comme mesure d’hygiène que comme mesure thérapeutique. Au fil du temps, clients aisés et propriétaires de bains privés ont cessé de se rendre régulièrement au hammam, qui reste cependant fréquenté par les habitants des quartiers populaires. jusqu’à la moitié de ce siècle, il n’était pas rare que les notables reçoivent au bain, invitant au besoin, pour une soirée privée, musiciens et danseuses. A présent, on y vient par plaisir, c’est un lieu de détente.
La fonction sociale de ce lieu est primordiale : échanges, rencontres, espace de purification, mais aussi cercle privé ou circulent les nouvelles politiques, les faits divers, les courants intellectuels. Il ne faut pas oublier non plus sa fonction de complément de la mosquée, souvent proche : on vient aussi au hammam pour pratiquer les ablutions rituelles lors des grandes fêtes religieuses. Pour les femmes, il est encore synonyme de sortie, de distraction et de liberté. On y affine et affiche sa coquetterie : nettoyage de peau, massage, épilation, pratiqués entre amies, relèvent davantage de l’esthétique que de l’hygiène. Et l’on y aborde, bien sûr, les sujets les plus intimes. Il n’est pas si loin, le temps où les femmes venaient aux bains y choisir pour leur fils une fille robuste et fertile.
Le hammam a tenté de pénétrer plus au nord, au-delà de ses terres d’origine. Introduit en Occident au XIIIe siècle par les Croisés, il est vie interdit par les autorités religieuses, qui le considèrent comme un lieu de perdition. De nos jours, certains établissements modernes tentent de recréer ces lieux régénérants.
Le hammam y perd souvent son âme.
Chaque cité arabe s’est construite autour de ces trois piliers : la mosquée, le souk, le hammam, alliant le spirituel et le corporel dans une interactivité que le temps n’a modifiée qu’à peine. Selon les historiens, le premier hammam aurait été installé à Fostat, cité dont naquit Le Caire, lors de la conquête musulmane. Dès lors, les bains se sont multipliés : résidences de chasse du désert, châteaux omeyyades, Krak des chevaliers, citadelles médiévales et riches maisons bourgeoises. Chaque ville possède un ou plusieurs établissements. Si la fréquentation y a baissé- salle de bain domestiques obligent- leur intérêts en tant que lieu convivial ne s’est pas affaibli. Dans les Milles et Une Nuits, les bains y sont décrits comme la « joie de la vie d’un homme », le « paradis de ce monde ».
Les vertus des hammams ont toujours été vantées. Antoine Clot, Français engagé comme médecin auprès du pacha d’Egypte en 1825, approuve l’usage des bains de vapeur et des massages, autant comme mesure d’hygiène que comme mesure thérapeutique. Au fil du temps, clients aisés et propriétaires de bains privés ont cessé de se rendre régulièrement au hammam, qui reste cependant fréquenté par les habitants des quartiers populaires. jusqu’à la moitié de ce siècle, il n’était pas rare que les notables reçoivent au bain, invitant au besoin, pour une soirée privée, musiciens et danseuses. A présent, on y vient par plaisir, c’est un lieu de détente.
La fonction sociale de ce lieu est primordiale : échanges, rencontres, espace de purification, mais aussi cercle privé ou circulent les nouvelles politiques, les faits divers, les courants intellectuels. Il ne faut pas oublier non plus sa fonction de complément de la mosquée, souvent proche : on vient aussi au hammam pour pratiquer les ablutions rituelles lors des grandes fêtes religieuses. Pour les femmes, il est encore synonyme de sortie, de distraction et de liberté. On y affine et affiche sa coquetterie : nettoyage de peau, massage, épilation, pratiqués entre amies, relèvent davantage de l’esthétique que de l’hygiène. Et l’on y aborde, bien sûr, les sujets les plus intimes. Il n’est pas si loin, le temps où les femmes venaient aux bains y choisir pour leur fils une fille robuste et fertile.
Le hammam a tenté de pénétrer plus au nord, au-delà de ses terres d’origine. Introduit en Occident au XIIIe siècle par les Croisés, il est vie interdit par les autorités religieuses, qui le considèrent comme un lieu de perdition. De nos jours, certains établissements modernes tentent de recréer ces lieux régénérants.
Le hammam y perd souvent son âme.
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