Micheline.....
Snif. On ne possède plus notre bonne note. On s'interroge. Qu'est-ce qui se déroule sous nos yeux pleins d'effroi ? Un jour, on est un bon élève du système économique, et le jour qui suit, on n'en est plus un. On bosse dur, le gouvernement comme le peuple. On s'est démenés sur Internet. On file doux pour notre BCE. On stoppe les rentes, on ne donne plus de fric. Les ouvriers font ceinture. Les femmes d'ouvriers nourrissent peu leur progéniture. Notre fonction publique est réduite. Elle est nommée, le long des couloirs des ministères, portion congrue. Les pensions des vieux sont diminuées.
On emploie moins de profs. Peu importe pour ceux qui nous notent : ils s'en fichent et contrefichent. Ils n'ont guère hésité : ils ont supprimé cette lettre qui n'existe plus. On ne peut même plus l'écrire. Ils nous feront un procès si nous écrivons cette lettre. Cette lettre que nous révérions, surtout les boursiers. Dès ce jour, elle nous est interdite. Je pleure : d'où mon "snif" du début.
C'est pour moi un mystère : pourquoi on ne voit, en nul endroit, les têtes des gens qui nous mettent ces notes, qu'elles soient bonnes ou médiocres. C'est tout juste si on trouve leurs noms sur Internet. Ils peuvent, d'un coup de fil, modifier les perspectives de progrès de nos sociétés ? Le monde entier reprend leur décision. Ils ont un poids terrible sur l'existence de millions de gens.
En gros, ce sont eux qui décident si nous irons sur les pistes de ski en hiver ou si nous resterons chez nous effondrés, soit pour suivre un feuilleton télé, soit pour lire une histoire policière. Ces gens, si essentiels, si décisifs, sont comme des ombres. Ils n'ont nullement une forme connue. Peut-être qu'ils ne sont plus réellement sur notre terre. D'un monde différent du nôtre, ils envoient des signes mystérieux qui influeront lourdement sur notre vie.
Bien sûr, les obsédés du complot souligneront que ces gens qui se permettent de nous foutre en rogne et en ruine viennent tous de New York, centre d'une contrée qui se veut reine du monde. Dépourvus d'identité, invisibles, ils sont toutefois des citoyens d'un empire qui entend prolonger son règne sur le monde. Sont-ils tentés, comme le croient ces obsédés du complot, de pourrir l'économie du monde pour leur profit ? Il est simple de répondre que ces structures ne font que remettre les conclusions froides d'études sérieuses.
Toutefois, il est urgent que les peuples voient qui les insulte et qui les punit. Un seul exemple de chef qu'on ne peut voir : l'empereur nippon. Souvenez-vous : il fut permis d'observer Hitler, le Russe dont je ne peux écrire le nom puisqu'il contient cette lettre interdite et dont le prénom est Joseph, Kim Jong-il, Louis XIV, Mussolini, Nixon, Pol Pot, etc. Pourquoi ne peut-on étudier ces hommes et ces demoiselles tout notre soûl sur des photos ou lors d'émissions de télé ? Ils ne sont ni rois ni empereurs : qu'on nous montre leur figure !
Et vite ! Et qu'on nous rende notre bien : c'est trop dur de s'en priver, surtout nous, les gens de lettres.
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